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Comment j'ai fait le SEO de mon site

· 6 minutes de lecture
Florence
Rédactrice Technique Expert

Mettre en œuvre un SEO concret sur un site Docusaurus, avec le GEO en ligne de mire

Le SEO fait partie de ces sujets dont tout le monde parle, mais que peu de personnes pratiquent réellement de bout en bout sur un vrai site. C'est un véritable métier, avec de vraies compétences, et certainement pas quelque chose que l'on improvise en se contentant de bourrer le <head> de mots-clés.

Lorsque j'ai construit CoffeeCup.tech, je ne voulais pas que le SEO reste une simple checklist théorique (contrairement à ce que j'ai pu faire pour mon précédent site Hugo Coffee Cup, je l'avoue).

Illustration de la mise en œuvre d&#39;un SEO structuré pour une documentation lisible par l&#39;IA

Pourquoi j'ai pris le SEO au sérieux

Je voulais des résultats mesurables : une meilleure visibilité sur Google, un positionnement plus clair, et un site web compréhensible non seulement par les humains, mais aussi par les moteurs de recherche — et désormais par les moteurs génératifs.

Cet article est un retour d'expérience pratique sur la manière dont j'ai personnellement mis en œuvre le SEO sur un site Docusaurus, ce qui a bien fonctionné, ce qui s'est révélé plus complexe que prévu, et pourquoi le SEO va bien au-delà du simple fait "d'être mieux classé".

Pourquoi le SEO compte toujours

Et pas seulement pour Google

Oui, la motivation initiale était évidente :
👉 améliorer mon classement sur Google.

Mais le SEO va bien plus loin que cela :

  • Découvrabilité : si votre contenu n'est pas structuré et décrit correctement, il n'existe tout simplement pas pour les moteurs de recherche.

  • Crédibilité : des snippets clairs, des titres cohérents et des métadonnées bien renseignées influencent directement la confiance.

  • Clarté du contenu : écrire pour le SEO oblige à clarifier le sujet réel de chaque page.

  • Pérennité : le SEO est aujourd'hui le socle du GEO (Generative Engine Optimization). Si les machines ne comprennent pas votre contenu aujourd'hui, les LLM ne le comprendront pas demain.

Le SEO n'est plus optionnel. C'est le point d'entrée pour être lisible par tout système automatisé.

De la théorie à la pratique : 'From SEO to GEO'

Dans la continuité de mon approche générale — après la théorie, la pratique — j'ai appliqué volontairement, sur CoffeeCup.tech, ce que j'explique sur ma page "From SEO to GEO".

Cette page n'est pas du marketing creux. C'est le socle conceptuel de mes choix SEO :

  • le SEO comme sens structuré, et non comme bourrage de mots-clés,
  • la documentation comme source de données,
  • les pages comme des entités, et non comme de simples URLs.

CoffeeCup.tech est mon terrain d'expérimentation pour ces idées.

Le SEO dans Docusaurus : bien plus que le <head>

L'une des idées reçues les plus fréquentes concernant le SEO dans Docusaurus consiste à penser que tout se joue dans le <head>.

 <Layout
title={`Hello from ${siteConfig.title}`}
description="Description will go into a meta tag in <head />">
<HomepageHeader />
<main>
<HomepageFeatures />
</main>
</Layout>

En réalité, le SEO est réparti partout :

  • balises du <head> (title, meta description, Open Graph, Twitter cards),
  • front matter des fichiers Markdown (title, description, tags, image),
  • libellés de sidebar et identifiants de documents,
  • structure des URLs et slugs,
  • données structurées en JSON-LD*,
  • configuration du thème et surcharges éventuelles.

Certaines de ces briques sont évidentes. Beaucoup ne le sont pas. Et c'est à vous de les ajouter.

Docusaurus est un excellent SSG pour le SEO, mais :

  • il faut chercher les bons points d'accroche,
  • et parfois étendre ou personnaliser le thème.

Le SEO avec Docusaurus est puissant — mais pas clé en main. Ce qui le rend d'autant plus intéressant. 😊

Le SEO est subtil : règles, limites et réalité

Le SEO est également rempli de pièges.

Un bon exemple : la longueur des meta descriptions.

On pourrait penser que "165 caractères est la longueur recommandée".

En pratique :

  • Google préfère généralement 150 à 160 caractères,
  • 165 caractères est déjà trop long dans de nombreux cas,
  • au-delà, votre snippet est tronqué.

Résultat : il faut synthétiser ses idées au maximum, rester pertinent et éviter le bourrage de mots-clés — un exercice étonnamment difficile.

Et ce n'est pas un simple détail visuel.

Il s'agit d'objectifs SEO concrets :

  • un message clair,
  • un rendu maîtrisé des snippets,
  • l'évitement des ellipses sans signification.

Le SEO obéit à des règles strictes, parfois invisibles, mais essentielles pour obtenir des résultats cohérents.

Tester, mesurer, itérer

Faire du SEO sans outils revient à avancer à l'aveugle.

Mon set d'outils à ce moment-là comprenait :

  • SEONaut, pour auditer la structure, les métadonnées et la cohérence technique. Il met en évidence des problèmes plus ou moins critiques — très utile.

  • Cuik SEO (extension navigateur), pour des vérifications rapides page par page et des prévisualisations de snippets. Elle fournit un score, qui finit par devenir une sorte de Graal personnel.

Voici un exemple de score SEO obtenu pour l'une de mes pages (elles ne sont pas toutes classées A, la plupart sont en B, notamment à cause de critères sur lesquels j'ai peu de contrôle) :

Exemple de score SEO fourni par l&#39;extension navigateur Cuik SEO

Ces outils m'ont permis de :

  • détecter des descriptions manquantes, dupliquées, trop longues ou trop courtes,
  • valider les limites de caractères des snippets,
  • repérer des incohérences dans l'ordre des titres (la page de liste du blog 😣),
  • itérer rapidement.

Un bon SEO est incrémental. On teste, on ajuste, on re-teste.

Ce que je retiens de cette expérience

Faire le SEO de CoffeeCup.tech a renforcé plusieurs convictions clés :

  • le SEO n'est pas une 'étape finale", c'est une contrainte de conception — la partie immergée de l'iceberg, aussi importante que celle visible par l'utilisateur.

  • Docusaurus offre d'excellentes bases SEO — à condition de les utiliser et de les personnaliser.

  • Rédiger de bonnes métadonnées oblige à mieux penser son contenu.

  • Le SEO d'aujourd'hui est déjà un SEO prêt pour le GEO.

Plus important encore :
le SEO ne consiste pas à tromper des algorithmes, mais à rendre le sens explicite.

Et cette philosophie s'accorde parfaitement avec la documentation technique comme source de données.

Ce que cela implique concrètement

Si vous construisez un site de documentation, un blog technique ou une base de connaissances, le SEO n'est pas une discipline à part — il fait partie intégrante de la manière dont vous structurez et exprimez la connaissance.

C'est exactement ce que je cherche à démontrer avec CoffeeCup.tech ☕

À suivre : j'ai également conçu mes propres données structurées pour le GEO. 😉